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carnet de dessins esthétique et recherche menu aller au contenu accueil à propos crédits le contemporain dessiné – parcours aux arts décoratifs laisser un commentaire présenté à l’occasion de la 10e édition de drawing now paris i le salon du dessin contemporain du 17 mars au 28 juin 2016 aux arts décoratifs, 107 rue de rivoli, pavillon de marsan, étages 5 à 9 http://lh6.mj.am/nl/lh6/1krly.html?a=1flg662iu7&b=7ec2fa8c&c=lh6&d=8d168754&e=76fd95ef&email=agnes.callu%40lesartsdecoratifs.fr le contemporain dessiné « chaque trait est habité de sa propre histoire, dont il est l’expérience présente ; il n’explique pas, il est l’évènement de sa propre matérialisation » – cy twombly proposant une quarantaine de dessins réalisés par trente artistes, représentés par des galeries ou travaillant en free lance, « le contemporain dessiné » est le résultat d’un partenariat entre les arts décoratifs et drawing now paris. ce dernier, célébrant en 2016 sa 10e édition, est heureux de présenter, en situation muséale, des créations graphiques contemporaines. voir les œuvres, les sentir, en malaxer la glaise, continue de constituer l’expérience esthétique et sensorielle nécessaire à une interprétation cartésienne et, dans le même instant, érotique du dessin. suivant le philosophe gaëtan picon, on prend le pouls de la création en visitant les ateliers, en arpentant les galeries, exceptionnellement rassemblées, depuis dix ans, dans les allées de drawing now paris grâce aux talent et à l’efficacité de christine phal et carine tissot. là, jamais l’effort mais la sensation et l’ouverture aux coups de foudre esthétiques. la renommée versus la réputation des galeries historiques comme la découverte et la valorisation de galeries émergentes annulent tout processus de sélection. il est question de voir et sentir, d’écouter les galeristes accompagner un travail singulier quand ils débusquent, sous le dessin aux frontières étendues comme aux analogies différenciées, une attitude artistique qui conduit à l’élaboration d’une production audacieuse car aux genres renouvelés. puis, il convient de suivre son intuition de se laisser tomber amoureux des œuvres rencontrées à l’intersection de la création et des arts décoratifs. dès lors, le musée peut occuper sa fonction culturelle et sociale et se laisser habiter par le dessin. pour cette exposition, il n’est pas question de vider l’institution pour la recomposer en vue d’une mise en situation du « graphe ». c’est même tout l’inverse qui préside à la décision lorsque le dessin, celui qui se joue de l’ habitus de l’ornement, est exposé partout où la maison/musée l’y autorise. plutôt que d’établir une circulation floue qui serpenterait parmi l’ensemble des collections des arts décoratifs, on opère un choix qui, dans ses attendus, est plus contenu. les dessins contemporains sont ainsi exposés parmi les objets post-1940 du musée qui se déploient dans la tour symbolique du pavillon de marsan du palais du louvre. là, sur cinq niveaux – et les escaliers qui assurent les transitions jamais ne sont oubliés -, le dessin « hold-up » les espaces que les meubles, luminaires ou verres lui réservent. pas de contresens historique ici lorsque le musée des arts décoratifs, à l’adn collectionniste , soudain ressemble à la maison de ces amateurs et esthètes passionnés qui « hackent » la moindre surface disponible pour y faire figurer leur dernière trouvaille, leur récent trésor. en sorte que le propos consiste en l’exposition d’un musée, devenu maison, qui regorge de chefs-d’œuvres mis en lots, s’amuse et s’exalte de séries répétitives – différenciées cependant puisqu’elles font corpus -, respire mieux sitôt que ses cimaises obéissent à l’entassement accumulatif. il faut se perdre dans « le contemporain dessiné », pour rencontrer les œuvres, même si l’intelligente scénographie de christophe cuzin emmène les visiteurs regarder au plus près les dessins. ces derniers – pluri-générationnels par leurs auteurs, protéiformes dans leurs compositions et techniques, ambitieux quand, œuvres eux-mêmes, plus loin qu’une image de pensée et désormais visibles, ils s’émancipent de leur fonction d’esquisse – traversent alors le musée pour le marquer d’une signature graphique. ce faisant, le musée est en place , agissant en accélérateur de particules esthétiques. il sanctuarise, pour les légitimer, les créations de générations d’artistes « dessinateurs » au travail. il n’oublie pas sa filiation, encore moins l’héritage de son projet prescripteur, travaillant à l’ombre du demeuré génial françois mathey, le directeur du musée des arts décoratifs. on se souvient que ce dernier accueilla dès 1960, sur les conseils de gaëtan picon, et contre l’avis de tous, l’improbable production de jean dubuffet. avec « le contemporain dessiné », un instant, le temps d’un éclair, le dessin fait l’insurrection au musée. agnès callu, commissaire de l’exposition informations pratiques exposition présentée à l’occasion de la 10e édition de drawing now paris i le salon du dessin contemporain au musée des arts décoratifs, pavillon de marsan, étages 5 à 9 du 17 mars au 28 juin 2016 107, rue de rivoli – 75001 paris vernissage : le jeudi 17 mars de 18h à 20h – entrée par le 111 rue de rivoli www.lesartsdecoratifs.fr contacts presse drawing now paris agence observatoire – www.observatoire.fr aurélie cadot : aureliecadot@observatoire.fr – +33 (0) 1 43 54 87 71 les arts décoratifs www.lesartsdecoratifs.fr pascale de sèze : pascale.de.seze@lesartsdecoratifs.fr agnès callu more posts cette entrée a été publiée dans actualités / news , exposition des collections le 11/03/2016 par agnès callu . epistémologie du dessin (2014-2015), xix-xxie siècles : concepts, lectures et interprétations”, séminaire d’agnès callu (cnrs/ihtp et ecole des chartes) laisser un commentaire épistémologie du dessin, année universitaire 2014-2015 concepts, lectures et interprétations, xix-xxie siècle séminaire organisé par le cnrs (institut d’histoire du temps présent, ihtp) et l’école nationale des chartes, année universitaire 2013/2014 les vendredis de 12h à 14h à l’école nationale des chartes. école nationale des chartes, premier étage, grande salle – 19, rue de la sorbonne paris, france (75005) par agnès callu (école des chartes, cnrs/ihtp) résumé réfléchir aux fondements du dessin – lieu d’inspiration pour l’artiste, « a ctivateur de pensée », projection de fantasmes artistiques, trace balbutiante de compositions « in progress », transcription brute d’imaginaires figurés, « premier jet » graphique d’abstractions conceptuelles, vérification « sur pièces » d’hypothèses rêvées, essai visant à tester la capacité réalisatrice, aboutissement d’utopies intangibles par d’autres techniques, etc. – autant que poser les pratiques et usages sociaux du dessin – intimité secrète d’une œuvre à l’amont de son processus, circulation d’une ébauche servant de modèles aux disciples, projet destiné aux commanditaires, fondement de l’enseignement artistique au xixe siècle, objet de convoitise des collectionneurs, trace mobile aisément reproductible, etc. –, inscrit le débat d’idées à la frontière de l’histoire de l’art, de la génétique et de l’histoire culturelle. de fait, par l’examen approfondi de corpus diversifiés croisant des grilles d’analyses pluridisciplinaires, le séminaire, sur le registre de l’anthropologie culturelle, questionne les « racines de l’œuvre », isole aussi ses fonctions socio-esthétiques grâce à une typologie critique. responsable scientifique agnès callu (école des chartes, cnrs/ihtp) ancienne élève de l’école nationale des chartes (thèse publiée sur la réunion des musées nationaux sous la iiie république, prix lenoir) et de l’institut national du patrimoine (inp), docteur en histoire contemporaine de l’iep / sciences po – paris (phd) (thèse publiée sur le philosophe nietzschéen gaëtan picon, prix chaix d’est ange), habilitée à diriger des recherches (hdr) à l’ephe (dossier d’habilitation intitulé “culture, médi